Sacrée Vallée!

Située à environ 45minutes de route de Cusco, la Vallée Sacrée regorge de surpirses.

Commençons par le commencement.

Chinchero, petite ville à l’entrée de la Vallée Sacrée dotée d’un parfait exemple des pratiques évangéliques espagnoles. Un temple sur un temple. Là où il y avait un centre religieux important pour les Incas, il y a maintenant une église.

Pour vous imaginer Chinchero prenez un système de terrasses adapté au relief de la région, placez-y des vestiges de temple Inca et, enfin, une église, blanche de préférence. Et le résultat est plutôt sympa !

Deuxième étape, les terrasses de Moray.

Au Pérou, des terrasses, on en voit partout. Mais des comme ça, il n’y en a que là ! Ce site archéologique est impressionnant et démontre toute l’ingéniosité de la civilisation Inca. Il est composé de trois systèmes de terrasses placées en cercles concentriques. Cela permettait aux scientifiques de l’époque de reproduire, sur un espace relativement réduit, vingt microclimats différents. Ainsi, ils pouvaient prévoir les récoltes de l’année suivante, mais également de tenter la culture de plantes exotiques en cherchant les conditions climatiques optimales.

On continue la route, et on s’arrête aux salines de Maras. Nous sommes en pleine cordillère des Andes, et pourtant, si loin de la mer, on récolte le sel. Ce phénomène est dû à une source d’eau chaude qui traverse une couche de sel avant de surgir dans une petite vallée. Celle-ci est alors recouverte d’or blanc, organisée en une succession gigantesque de bassins et entretenue, à tour de rôle, par les membres de la communauté de Maras. C’est alors une large palette de couleurs et de reflets qui s’offre aux yeux des visiteurs.

Après un bon déjeuner sur les bords du rìo Vilcanota, direction Ollantaytambo.

Ce site a été le théâtre de l’ultime victoire des Incas sur les espagnols, remportée par Manco Càpac. C’est ici qu’il s’était réfugié après la chute de Cusco, en attendant de fonder sa nouvelle capitale à Vilcabamba. Grâce à cette victoire, le site n’a pas été victime du bras destructeur des conquistadors. Il reste de bons vestiges de cette forteresse. Il est alors utile de réserver un peu d’énergie pour gravir les escaliers qui longent le système de terrasses qui mènent jusqu’aux ruines du temple et au point de vue sur le village qui a gardé sa disposition originelle en forme d’épi de maïs.

Ensuite, Urubamba, une des villes principales de cette vallée. On y visite le cimetière, organisé en « quartiers ». On peut clairement faire la différence entre les caveaux des familles aisées aux noms à consonance hispaniques, et les tas de terres et de bétons montrant l’emplacement des sépultures des familles pauvres aux noms à consonance andines.

On continue le chemin jusqu’aux vestiges du temple de Huayna Càpac. La visite est rapide et on poursuit le chemin jusqu’à Yucay. Ce village n’est presque jamais visité par les touristes… à tort. Il jouit d’un système de terrasses encore cultivées de nos jours, ainsi que de nombreuses traces de colonisation (églises et maisons coloniales principalement) et de ruines Incas.

On remonte dans le véhicule qui nous emmène à la dernière étape : Pisac. Le village est dominé par les immenses terrasses qui entourent le temple. Ce temple est impressionnant et offre une vue grandiose sur cette partie de la vallée. Le site est divisé en trois secteurs : le secteur administratif, le secteur agricole et le secteur religieux. Le tout est longé par l’un des plus grands cimetières Inca de la région : 180 tombes creusées à même la falaise. Le site permettait de surveiller le sud de la Vallée Sacrée.